Monday 17 December 2012

Paï - un peu plus

Paï est une petite ville de quelques blocs seulement, pleine de touristes, voyageurs et relaxeurs. Aucun building n'est plus haut que 2 étage excepté certains hôtels.

Au milieu de champs, avec d'énormes montagnes tout autour, il fait au moins 20 degrés le jour et la nuit ça descend jusqu'à environ 5c... On dort bien.

Dominic me dit que ça a changé énormément, ou peut-être que c'est à cause que nous sommes là pendant la saison populaire...

Le jour les quelques rues sont jonchées de gens qui magasinent, se louent des scooters, et récupèrent de leur brosse.

Le soir, la rue principale devient fermée aux scooters et autos et devient un petit marché où l'on peut acheter souvenirs et bouffe pas chère. C'est aussi la nourriture que je digère le mieux.

C'est dans cette ambiance que j'ai décidé sur un coup de tête de manger des insectes. J'ai toujours voulu le faire, et dans le marché une petite Thaï des tribues de montagnes, âgée, ridée et souriante vend des chenilles, vers, grillons, sauterelles et coquerelles.

Pour 20 bhats je me fait un petit buffet, 1 exemplaire de chaque insecte. Je voulais aussi aller boire une bière au minuscule bar punk que j'avais aperçu. C'est donc en écoutant des chansons de mon adolescence que je m'adonne à cette expérience cullinaire hors de l'ordinaire.

Un allemand à ma gauche grimace à chaque bouchée que je prend.
"Where are you from"
"Canada"
"And you eat that in Canada?"
"Nope"
"Why do you eat it then?"
"Because I'm in Thaïland!"
*crunch*

Le bartender est un Thaï avec un bon sense de l'humour, un mohawk rose et bleu, piercings, jacket de cuir avec studs et stencil des Exploited dans le dos, pantalons léopards et bottes d'armée. L'uniforme impeccable quoi! Il a même un oeil au beurre noir.

Il est jaloux que je vive à Montréal et me demande si je veux le marier pour qu'il puisse y rester. On rigole bien. Il joue ma chanson punk préférée pendant que je dévore la grosse coquerelle (Where I Stand - Nothington) et me fait découvrir quelques covers.

On rigole bien et j'y retournerai pour les 3 prochains jours où il me donnera des shooters d'alcool local et des flyers qu'il fait pour son bar. Je lui fait écouter Silver and Gold de Joe Strummer, ma chanson de voyage, et il est très heureux car il ne la connaissait pas.

La soirée se termine bien tranquille sur le balcon des français à jaser de tout et de rien.

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