Tuesday 25 December 2012

Phnom Penh et ses habitants

"Tu sais Dominic, moi j'ai toujours eu un faible pour les femmes noires, mais les Thaïlandaises me font changer de préférence"

"Attends de voir les cambodgiennes"

Ah, Phnom Penh. Mon Lonely Planet m'avait avertit...

J'arrive le 24 au soir à ma 1ère guesthouse, et pour un instant je crois être arrivé dans un bordel. L'entrée est un petit salon confortable innondé de douce lumière rouge, et 4 charmantes et souriantes filles m'accueillent.

Ce ne sont en fait que les serveuses.

Je me loue un lit dans le dortoire, 5$ la nuit, le plus cher de mon voyage à date. Je dépose mon sac et vais me promener un peu dans cette ville inconnue.

Des temples innondés de lumières de noël, des touristes asiatiques, des jeunes qui se soulent dans la rue et urinent tout simplement là, "drette la la"...

Je trouve un café internet et recherche des guesthouses plus abordables avant de retourner au miens, où un homme barbu discute de site internet avec les propriétaires en fumant un énorme joint. Une voyageuse dort sur un des divans du salon.

Je préfère me retirer à mon lit et lire un peu, histoire de relaxer et m'endormir tôt.

Le lendemain matin le vacarme d'un chantier de construction me tire de mes rêves. La petite voyageuse écoute sa musique dans un lit avoisinant, et on commence à jaser un peu.

Elle s'est fait volé son porte-monnaie, passeport, visas. Elle vient d'Israel et c'est très compliqué tout rêgler. Elle n'a plus beaucoup d'argent et je lui laisse savoir mes plans pour trouver une chambre moins chère, et après une douche et un déjeuner on s'aventure dans les rues sales et encombrées de la capitale, où nous trouvons rapidement meilleur marché.

Dans l'après-midi Sam nous rejoint, ainsi que Raphaëlle, une amie de Karim également au Cambodge. Une courte randonnée au marché et une petite sieste, et je m'aventure seul dans les rues à la recherche de mon souper.

Je suis rapidement accosté par 3 filles ahurissantes dans des petites robes serrees vertes. Elle font la promotion pour un bar, me touchent beaucoup les bras et le torse, m'invitant à boire avec elles. Je décline avec difficultée... Une d'elle me soule de son sex-appeal.

Durant la marche de retour je recroise la plus sexy, dans un tuk-tuk avec un blanc d'environs 60 ans. Elle me lance un regard et un sourire remplit de désir, je sais même pas comment le décrire... Aucune femme ne m'a jamais dévoré des yeux comme ça. Je lui fait un hochement de tête alors qu'elle s'éloigne avec son 1er client de la soirée.

Quelques minutes de marche à travers motos, putes sexy en petites robes de satin rouge-noël, et je retrouve Sam à la 1ere guesthouse où la draft est 75 cennes.

Les propriétaires fêtent noël à leur manière: plein de bières, des énormes joints, et du karaoke. Je commence à me demander si je devrais rester ici, et observe un rat se promener furtivement derrière les canapés. Je refuse leur pot et sirrote leur draft.

Je converse avec le barbu de la veille... Un type étrange. Il me raconte que hier soir il a trompé sa blonde avec une pute, et qu'il n'a pas dormit en 2 jours à cause de la Crystal Meth. Il est écrivain et travaille sur un livre racontant ses voyages. Il fait aussi du bénévolat dans les orphelinats où il enseigne l'anglais. Il représente le meilleur et le pire d'un touriste.

Sam est facilement influencable et engloutit tout ce que cet homme plus vieux lui raconte. Il se tourne vers moi les yeux tout ronds et m'annonce que c'est le genre de soirée qu'on devrait avoir, lui qui fume si maladroitement ses joints.

Moi, je préfère sirroter ma bière et écouter des histoires troublantes que les vivre. D'autant plus que ma carte guichet s'est fait gobbée plus tôt, je n'ai que 100$ pour 3 jours avant que je puisse la récuperer à la banque. Je dois rester sage, je décline tout ses défis. Je m'ennui de ma gang de Thaïlande, c'était si simple...

Après quelques cheers de noël et souhaiter happy hanuka à la petite israelie, je me retire à ma chambre et écoute la télé Khmer, et sombre dans un profond sommeil alors que les rigolements et cris de jouissance d'une Khmer dans la chambre voisine retentissent.

J'écris ses lignes le lendemain, sur une petite terasse, seul moment vraiment relaxant depuis que je suis arrivé à Phnom Penh. Dans 1 heure je vais visiter les "Killing Fields", quand un génocide devient une attraction touristique.

Sam veut tirer du ak-47 ce soir.

Un peu trop cher pour moi.

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